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sition prochaine, et… vous travaillez, je crois, à Saint-Germain en Laye ?…

« Je me rappelle avoir fait autrefois les portraits d’une famille Rivière qui habitait Saint-Germain en Laye ; pourriez-vous vous informer si elle a laissé quelques traces qui m’aideraient à la retrouver ?… Je me souviens, entre autres, d’un portrait de jeune fille, et je crois que, si j’ai fait quelque chose de bien, c’est ce portrait ; aussi me serait-il très-agréable de l’exposer. »

Je fis à l’instant toutes les démarches possibles. J’étais lié avec le maire, M. de Breuvery, amateur très-distingué des arts. Il fit des recherches dans les documents qu’il avait sous la main, et ne put rien trouver qui le mit sur la trace de cette famille. J’écrivis à M. Ingres l’inutilité de ces recherches, et je ne vis pas à l’Exposition les portraits dont il m’avait parlé. Mais, un jour, je fus tout surpris de trouver au musée du Luxembourg les trois portraits — donnés par la famille Rivière. Je ne sais rien de leur histoire ; j’ignore même si M. Ingres les a revus, car c’est après sa mort qu’ils furent exposés. Ils sont actuellement au Louvre, deux du moins, et je ne sais pourquoi celui de la jeune fille n’a pas été placé avec les deux autres. Il est possible que le directeur actuel, ami et grand admirateur de M. Ingres, ait eu la même impression