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mier des rois de Rome, habiter un sommet de l’Esquilin, nommé Cispius (Sainte-Marie-Majeure), du côté de son agger, du côté où Rome était le plus menacée[1]. Il était aux avant-postes contre les Sabins.

Son gendre, Tarquin, suivant la tradition, habitait aussi sur l’Esquilin, mais plus au sud, près du bois de hêtres, appelé Fagutal[2], qui était voisin de l’autre sommet de l’Esquilin, l’Oppius (San-Pietro-in-Vincoli).

Je voudrais suivre les pas de Servius Tullius depuis la curie jusqu’au lieu où il tomba, et où la tradition faisait passer le char de sa fille sur son cadavre.

Je n’affirme point la réalité de ce monstrueux événement, que je suis encore plus loin de rejeter. Quoi qu’il en puisse être, la tradition était précise et détaillée dans ses indications topographiques ; elle n’avait pas de doute sur le point où le fait s’était accompli. Je dois dire que je n’en ai pas moi-même sur le lieu qu’elle indiquait.

Servius Tullius, après avoir pris le chemin raccourci qui partait du pied de la Velia et allait du côté des Carines, atteignit le Vicus-Cyprius (Via Urbana).

Parvenu à l’extrémité du Vicus Cyprius, le roi fut atteint et assassiné par les gens de Tarquin auprès d’un temple de Diane[3].

C’est arrivée en cet endroit, au moment de tourner

  1. Solin., I, 25.
  2. Solin., I, 26.
  3. Tit. Liv., I, 48 ; Ov., Fast., VI, 603.