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Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/207

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des boulangers et des cuisiniers, et jusqu’aux coups de fouet que les maîtres faisaient donner à leurs esclaves[1] ; l’emploi de la flûte était commun aux Romains et aux Étrusques[2], et la passion de ceux-ci pour cet instrument si célèbre, qu’un Grec, qui la poussait à l’excès, fut appelé le Tyrrhénien[3].

La trompette aussi était tyrrhénienne, tant la trompette droite[4] que la trompette recourbée[5] ; l’orgue enfin, soit à air, soit à eau, s’appelait flûte tyrrhénienne[6], et par conséquent appartenait primitivement aux Étrusques.

À Rome, l’art dans toutes ses parties fut étrusque jusqu’au jour où il fut grec. Les Romains n’y apportèrent jamais ce génie naturel qui crée, pas plus dans les temps modernes que dans l’antiquité. On ne peut dire qu’il y ait une école romaine. Au moyen âge, Rome seule en Italie ne produit pas un grand artiste, comme elle ne produit point de poëtes et à peine des chroniqueurs.

  1. Athen., IV, p. 154.
  2. …Tibicine tusco. (Ov., De Art. Am., I, 111)
  3. Athen., XIII, 86.
  4. En latin, tuba ; en grec, σάλπιγξ ; toutes deux dites tyrrhéniennes par les poêtes. (Micali, It. avant. il dom. dei Rom., I, 25.)
  5. Le lituus, d’un mot étrusque qui devait vouloir dire recourbé, car lituus était aussi le nom du bâton augural, également recourbé par en haut. (O. Müll., Etr., II, p. 212.)
  6. O. Müll., Etr., II, p. 205-6.