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Sans doute cet ensemble d’égouts a été agrandi plus tard ; mais tout ce qui servait à dessécher le Vélabre et ses dépendances remonte aux Tarquins, s’il ne remonte pas plus haut ; car avant le désséchement toute cette partie de Rome était inondée.

Le système de conduits des Tarquins devait commencer au pied de l’Esquilin, dans la Subura, au delà du petit Vélabre.

Les poissons du Tibre, du temps de Juvénal, arrivaient jusque-là[1].

D’autres rameaux descendaient du Capitole ; d’autres encore venaient, en passant sous le Forum et le grand Cirque, aboutir au conduit principal[2].

Les égouts existèrent de bonne heure chez les Grecs[3], et paraissent avoir été connus des Pélasges[4] mais la voûte de la Cloaca Maxima prouve ici une origine étrusque.

D’ailleurs, les Étrusques étaient très-habiles dans tout ce qui se rapporte à l’écoulement des eaux[5], leurs travaux de dessèchement vers les bouches du Pô étaient célèbres. On a dit même que la méthode d’assainissement au moyen des colmate, qui de nos jours

  1. Juv., Sat., V, 103.
  2. Abek., Mitt. it., p. 175, 192 ; Nibb., R. ant., I, p. 654.
  3. Ceux d’Agrigente. O. Müll., Man. d’achéol. § 82.
  4. Égouts d’Arpinum, ville où se voient des murs Pélasgiques. (Murray, handb. S. it., p. 50.
  5. O. Müll., Etr., I, p. 226-31.