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Cassius, mis à mort parce qu’on l’accusait d’avoir voulu se faire roi.

Ce nom de curia, donné au principal lieu de réunion du sénat, avait été appliqué dans l’origine à ceux où se rassemblaient les trente confréries patriciennes, appelées elles-mêmes curies. Les curiæ étaient des espèces de chapelles, avec un foyer sacré, dans lesquelles l’on offrait un sacrifice et l’on célébrait un banquet religieux en l’honneur de la Junon sabine (Juno Curis) ; elles étaient distinctes, mais rapprochées les unes des autres et placées toutes au pied du Palatin, faisant face au Cælius ; puis furent, sauf quatre d’entre elles, que l’association patricienne à laquelle elles appartenaient n’avait pas voulu quitter, transportées ailleurs[1].

Ces curies séparées n’avaient rien de commun que le nom avec la curie du sénat.

Celle-ci était un lieu auguste. Cicéron l’appelle le Temple de la sainteté, de la dignité, de l’intelligence, la tête de Rome[2].

Près de la curie, sur la même esplanade où se trouvait le vulcanal, était le Senaculum[3], où se tenaient les sénateurs avant d’entrer en séance[4].

  1. Près du Compitum Fabricium, sur lequel il n’existe, à ma connaissance, aucun renseignement. (Fest.,p. 174.)
  2. Cic., Pro Mil., 33.
  3. le Senaculum est dit au-dessus de la Græcostase (Varr., De l. lat., V, 156) et au-dessous de la curie. (Tit. Liv., XLI. 27.)
  4. V. Max II, 2, 6 Les magistrats y venaient délibérer avec les sénateurs. (Fest., p. 347.)