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térieure fût complète ; mais l’imitation de la vraie tribune n’alla pas plus loin.

Ce débris cependant est précieux, d’autant plus que le monument auquel il se rapporte est figuré dans un bas-relief de l’arc de Constantin.

Cette reproduction d’une copie de la tribune romaine ressemble assez à l’original tel qu’il est représenté sur la médaille de Palicanus et complète l’idée qu’on peut s’en former.

Derrière cette tribune, où Constantin est assis, on aperçoit des colonnes que surmontent des statues, et, à ses deux côtés, deux arcs de triomphe dont l’un est celui de Septime Sévère encore debout.

De même, outre la statue de Mænius, plusieurs autres s’élevaient alentour des rostres républicains

Celle de Marsyas[1], deux doigts de la main levés en l’air, symbole de la liberté, emprunté, lui aussi, aux villes grecques, et dont je ne m’explique pas bien le sens, si ce n’est que la liberté a été souvent écorchée.

Celles des trois Parques, qu’on appelait des sibylles[2], et que plus tard on appela des fées.

Enfin les statues de plusieurs citoyens illustres, et particulièrement des ambassadeurs romains assassinés dans le pays où ils avaient été envoyés, comme le

  1. Serv., Æn., IV, 58 ; Macr., Sat., III, 12.
  2. Pl., XXXIV, 11, 2.