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Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/435

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plébéiennes, et dont le dévouement superbe avait fait oublier tout le reste.

Après avoir livré les Fabius, Menenius se fit battre par leurs vainqueurs. Il avait placé sottement son camp à mi-côte sur les collines qui dominent le Tibre. Les Véiens venus par l’autre côte de la montagne y prirent position au-dessus de sa tête. Il reconnut sa faute, mais ne fit rien pour la réparer. L’ennemi fondit d’en haut sur un camp si mal placé, le força et mit les Romains en déroute.

La trahison était punie, les Fabius étaient vengés. Ce fut à Rome un grand effroi : chacun prit les armes. On montait sur les toits pour défendre les rues où l’on croyait que l’ennemi allait pénétrer.

Les toits étaient plats, comme la plupart le sont encore aujourd’hui, formant au-dessus des maisons une terrasse qu’on appelle lastrico.

C’est ce qui explique comment il est dit si souvent que la multitude couvrait les toits, au retour de Cicéron, par exemple.

Selon Denys d’Halicarnasse, les fenêtres furent illuminées ; car dans l’ancienne Rome on parle souvent d’illumination, mais jamais d’éclairage public, et dans les quartiers reculés de la Rome actuelle, on n’est pas aujourd’hui beaucoup plus avancé.

Heureusement les Étrusques s’amusèrent à piller, et ils ne parurent que le lendemain sur les hauteurs du Janicule, d’où, dit Denys d’Halicarnasse, on voit la