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On ne savait ce que Kæso était devenu ; les uns disaient qu’il avait passé le Tibre et fui en Étrurie, les autres qu’il s’était retiré chez les Volsques ou les Sabins, mais tous s’attendaient de sa part à quelque entreprise désespérée.

On disait aussi qu’il était caché dans Rome ; que, d’accord avec les patriciens, il conspirait la mort des tribuns et l’abrogation des lois du mont Sacré.

Une nuit le bruit se répandit que des exilés et des esclaves, au nombre de quatre à cinq mille, s’étaient emparés durant la nuit du mont Capitolin ; à leur tête était un Sabin nommé Herdonius. Herdonius, venu de la Sabine, avait descendu le Tibre, était entré par la porte Carmentale[1], avait gravi le Capitole du côté où il n’était fortifié que par la nature, comme devaient le faire quelques années plus tard les Gaulois, s’était établi avec sa bande dans le temple de Jupiter et dans

    ment dans les mémoires de famille des Quintii. Ainsi expliquées, les 30,000 livres de Cincinnatus, en contrôlant l’opinion de M. Böckh, la confirment.

  1. Denys d’Halicarnasse (X, 14) dit qu’à Rome on laissait certaines portes toujours ouvertes par un motif religieux, et il applique, faisant une confusion manifeste, à la porte Carmentale, située au pied du mont Capitolin, du côté du fleuve, ce qui se disait de la porte Pandana, placée sur le mont lui-même et du côte opposé. En effet, la porte Pandana, autrefois Saturnia, est nommée par Varron (De l. lat., V, 42) avec le temple de Saturne, situé à l’est du Capitole. Elle est mise en rapport, par une tradition que rapporte Nonius Marcellus, avec l’asile, qui ne peut être séparé du temple et de l’autel de Saturne (voy. t. I, p. 85. 281) et qui était aussi de ce côté.