Tarquin, dont le petit royaume, malgré les conquêtes d’Ancus et les siennes, aurait tenu dans telle des douze provinces de l’Étrurie, Tarquin se montre généreux ; il promet de ne tuer, de n’exiler et de ne dépouiller personne, et octroie à chaque ville le droit de se régir elle-même comme elle l’entendra.
La grande confédération se soumet à ce roitelet, et lui envoie, en témoignage de sa sujétion, les insignes de la royauté étrusque[1] : la couronne d’or, la chaise d’ivoire, le sceptre surmonté par l’image de l’aigle, la robe de pourpre brodée d’or et les douze haches des licteurs.
Toutes ces choses, qui à Rome servirent à relever la dignité des consuls et à orner la majesté des triomphes, avaient, je n’en doute point, une origine étrusque. Seulement elles ne furent pas envoyées à Tarquin comme souverain de l’Étrurie, mais apportées de son pays par le chef étrusque[2].
La soumission de l’Etrurie est suivie de celle des Sabins ; après une bataille que leur livre Tarquin à la tête d’une armée de Romains, de Latins et d’Étrusques, et dans laquelle ils sont défaits ; le roi, vainqueur, rentre à Rome pour y triompher.
Tout cela, en laissant de côté des exagérations évi-