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tait pas un mauvais moyen de l’abaisser au dedans.

Les hommes de la Sabine, de concert avec les Étrusques, s’armèrent contre Tarquin.

Le grand nombre de villes prises aux Sabins semble indiquer une ligue nationale contre le destructeur de la royauté sabine à Rome.

Probablement les Étrusques qui s’allièrent aux Sabins étaient les Étrusques de Véies, accoutumés à s’unir aux Sabins de Fidène.

En effet, c’est de ce côté, près du confluent de l’Anio et du Tibre[1], que Tarquin exécuta le stratagème au moyen duquel il parvint à brûler les barques de l’ennemi.

Ici Denys d’Halicarnasse, dont l’histoire était jusqu’à ce moment tout à fait conforme à la vraisemblance, s’en éloigne complètement. Les peuples de l’Étrurie se liguent contre Tarquin. Dans cette prétendue ligue générale de l’Étrurie, renforcée des Sabins, on ne voit figurer que des lieux très-voisins de Rome[2]. Cependant les douze peuples étrusques se décident à reconnaître sa suprématie.

  1. Den. d’Hal., III, 55-6.
  2. Sur la rive droite du Tibre, Véies (Isola Farnese), à quatre lieues, et Cære (Cervetri près Palo), à neuf. Sur la rive gauche, Fidène (Castel-Giubileo) et Eretum, que Nibby (Dint., 144-5) retrouve avec assez de vraisemblance dans Grotta-Marozza, à environ six lieues de Rome. Tite Live ne dit rien de cette guerre contre les Étrusques ; mais Florus (I, 5, 5) parle des peuples de l’Étrurie vaincus et subjugués dans de nombreux combats, et Orose (II, 43) dans d’innombrables