nement établie dans l’Étrurie que les Étrusques eux-mêmes, parente et peut-être mère de la race sabine ?
Ce qui est certain, c’est qu’à Rome les temples dont la tradition rapportait la fondation à Servius Tullius étaient consacrés à des divinités à la fois étrusques et sabelliques, ou à des divinités purement sabines.
Il honorait dans les premières, comme né en Étrurie et d’origine ombrienne, les divinités de son pays et de sa race. Il rendait hommage aux secondes par politique et par égard pour les Sabins.
Au premier rang parmi les divinités à la fois étrusques et sabelliques, et probablement de provenance ombrienne[1], auxquelles Servius, Ombrien, je crois, comme elles, rendit un culte particulier, est celle qui, entre tous les autres personnages célestes, eut le plus de temples à Rome et reçut le plus de noms différents, fut le principal objet de l’adoration du peuple romain, lequel, a vrai dire, lui devait beaucoup, la fortune.
Ce fut sous l’empire surtout que la fortune, alors synonyme du hasard, devint, dans la démoralisation universelle, la seule divinité à laquelle on croyait.
Partout, dit Pline[2], la Fortune est invoquée ; on ne