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LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

valeurs de et de seront les mêmes aux deux limites, puisque ces limites se trouveront au même point, et l’intégrale sera par conséquent nulle, d’où il suit que la résultante de toutes les actions exercées par un circuit fermé sur une petite portion de conducteur est toujours perpendiculaire à la direction de cette petite portion. Je remarquai, à ce sujet, qu’il en devait être de même d’un assemblage quelconque de circuits fermés, et par conséquent d’un aimant, lorsqu’on le considère comme tel, conformément à mon opinion sur la cause des phénomènes magnétiques, et c’est en effet ce qui résulte de plusieurs expériences dues à divers physiciens.

Le second résultat consiste en ce que la valeur de k étant négative[1], l’expression de l’action mutuelle de deux portions infiniment petites de courants vol-

  1. En vertu de l’équation , la valeur de k n’est négative qu’autant que n est plus grand que 1 ; c’est pourquoi, avant d’avoir vérifié, par l’expérience décrite (p. 285), que cette valeur est en effet négative, je m’étais assuré que celle de n est plus grande que 1. Pour cela, après avoir trouvé, par un calcul très simple, que quand on suppose n = 1 un conducteur fixe, de quelque forme qu’il soit, ne peut exercer aucune action sur un conducteur circulaire situé dans le même plan, et que l’action entre ce conducteur circulaire et un conducteur rectiligne doit être attractive ou répulsive pour une même position de ces conducteurs, suivant que n est plus grand ou plus petit que 1, j’avais fait cette expérience dès le mois de mai 1822, et j’avais constaté que l’action dont il s’agit n’est pas nulle, et qu’il résulte du sens dans lequel elle a