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ÉLECTROMAGNÉTISME ET ÉLECTRODYNAMIQUE

étant à peu près verticales ; alors, si l’on veut mettre en évidence l’attraction des deux courants lorsqu’ils ont lieu dans le même sens, on établit, par un fil de laiton passant par-dessous l’instrument, et dont les extrémités se recourbent pour plonger dans deux des coupes de buis, telles que R et U ou S et T, la communication entre des extrémités opposées des deux conducteurs AB, CD, et l’on fait communiquer les deux coupes restantes avec les extrémités de la pile, par deux autres fils de laiton. Si c’est la répulsion qu’on se propose d’observer, il faut que le premier fil de laiton établisse la communication entre deux coupes telles que R et S ou T et U correspondant à des extrémités des deux conducteurs situées du même côté, tandis qu’on fait communiquer avec les extrémités de la pile les deux coupes placées du côté opposé.

Ces coupes donnent, quand on le veut, le moyen de n’établir le courant électrique que dans un seul conducteur, en plongeant les deux fils partant des extrémités de la pile dans le mercure des deux coupes qui communiquent avec ce conducteur. Cette disposition de quatre coupes de buis arrangées de cette manière, se retrouvant dans plusieurs appareils que j’aurai bientôt à décrire, je l’explique ici une fois pour toutes, et je me contenterai de les représenter dans les figures de ces instruments, sans en parler dans le texte, pour éviter des répétitions inutiles.

On conçoit, au reste, que les attractions et répulsions des courants électriques ayant lieu à tous les points du circuit, on peut avec un seul conducteur fixe attirer et repousser autant de conducteurs et faire varier la direction d’autant d’aiguilles aimantées que l’on veut ;