Page:Anatole France - La Révolte des anges.djvu/178

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peu ancienne, peut-être, celle de La Grange, celles des collections Nisard et Panckouke et deux versions particulièrement élégantes, l’une en vers, l’autre en prose, dues l’une et l’autre à M. de Pongerville, de l’Académie française.

— Je n’ai pas besoin de traduction, s’écria superbement Maurice. Donnez-moi le Lucrèce du Prieur de Vendôme.

M. Sariette s’approcha lentement de l’armoire où ce joyau était renfermé. Les clefs sonnaient dans sa main tremblante ; il les approcha de la serrure et les en éloigna aussitôt, et proposa à Maurice le vulgaire Lucrèce de la collection Garnier.

— Il est très maniable, fit-il avec un sourire engageant.

Mais au silence qui répondit à cette proposition, il reconnut que toute résistance était vaine ; il tira lentement le livre du casier et, après s’être assuré qu’il n’y avait pas un grain de poussière sur le tapis de la table, il l’y déposa en tremblant devant l’arrière-petit-fils d’Alexandre d’Esparvieu.

Maurice se mit à le feuilleter et, arrivé à la page 137, il contempla la tache qui était d’une