chemise, me jetèrent dans un trouble extrême. Catherine acheva de me griser en me faisant boire dans son verre, ce qui ne fut pas remarqué dans la confusion d’un souper qui avait beaucoup échauffé toutes les têtes.
M. d’Anquetil, cassant contre la table le goulot d’un flacon, nous versa de nouvelles rasades, et, à partir de ce moment, je ne me rendis pas un compte exact de ce qui se disait et faisait autour de moi. Je vis toutefois que Catherine ayant traîtreusement versé un verre de vin dans le cou de son amant, entre la nuque et le col de l’habit, M. d’Anquetil riposta en répandant deux ou trois bouteilles sur la demoiselle en chemise, qu’il changea de la sorte en une espèce de figure mythologique, du genre humide des nymphes et des naïades. Elle en pleurait de rage et se tordait dans des convulsions.
À ce même moment nous entendîmes des coups frappés avec le marteau de la porte dans le silence de la nuit. Nous en demeurâmes soudain immobiles et muets comme des convives enchantés.
Les coups redoublèrent bientôt de force et de fréquence. Et M. d’Anquetil rompit le premier le silence en se demandant tout haut, avec