Page:Anatole France - Le Lys rouge.djvu/66

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Le général haussa les épaules :

— Le renard n’est dangereux pour les poulaillers qu’au printemps, quand il nourrit sa famille.

— Le renard, répliqua Montessuy, préfère la garenne à la basse-cour. C’est un fin braconnier, qui fait moins de tort aux fermiers qu’aux chasseurs. J’en sais quelque chose.

Thérèse, distraite, n’entendait pas la princesse qui lui parlait. Elle songeait :

— Il ne m’a pas même avertie qu’il s’en allait !

— À quoi pensez-vous, chérie ?

— À rien d’intéressant.