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sommes importantes, 100 000 francs environ, auraient été adressées à sa maison en 1897 et 1898 par la maison mère pour les dépenses immobilières.

Il en serait de même d’un établissement dans la Charente-Inférieure, sis à Saint Sulpice de Royan, qui serait la propriété de deux pères assomptionnistes, MM. Chardavoine, 8, rue François-Ier, à Paris, et Broché (Auguste), à l’Alhambra, à Bordeaux ; de l’établissement de Toulouse, propriété des Assomptionnistes Maubon (Joseph), 8, rue François-Ier, à Paris, et Chabaud à Toulouse ; de l’établissement de Miribel-lès-Échelles, propriété des Assomptionnistes Doumet (Émile), Chicart (Jules) et Jacquot (Émile) ; de l’établissement d’Arras, acheté par le P. Halluin, décédé en 1895, qui a laissé, pour légataires universels le P. Ranc, Assomptionniste, Farras et Maubon, prêtres assomptionnistes ; de l’établissement de Clermardis, près Saint Omer, qui appartiendrait à une tontine comprenant les sieurs Vincent de Paul Bailly, François Picard et Germer Durand, Assomptionnistes, rue François-Ier, Bernard Bailly, propriétaire, Louis Cavray, à Arras, et Jean-Baptiste Morel, prêtres. Les autres propriétés semblent appartenir à l’Association sous le couvert de personnes interposées.

Au cours des perquisitions opérées à Paris, le 11 novembre dernier, M. le commissaire de police Péchard a découvert dans la cellule du P. Hippolyte Saugrain, économe général de la Congrégation, une somme d’environ 1 500 000 francs, composée d’or et de billets de banque, ainsi qu’un nombre considérable de titres et de valeurs qu’il avait évalués à 3 ou 400 000 fr. et qui, d’après le P. Hippolyte, ne s’élevait qu’à 130 000 francs. Ce dernier prétend, malgré les affirma-