il n’y eut pas moyen d’amener à des soins assidus l’homme inflexible dont on eût peut-être vaincu plus facilement la rigidité, si une puissance rivale fort maltraitée depuis dans les Mémoires de Chateaubriand, comme toutes les personnes qui ne se prêtèrent pas aux projets de madame Récamier, n’eût opposé son veto.
On en fut donc pour ses frais dans cette mémorable occasion.
Il est inutile de dire que la petite maison de campagne parut inhabitable, qu’on revint bien vite à l’Abbaye-aux-Bois, où tant de projets menés à bien pouvaient faire oublier un mécompte, et où des espérances de nouveaux succès ne laissèrent pas le temps de s’en occuper.
Il faut ajouter qu’alors madame Récamier avait atteint le déclin de la vie et que la vieillesse est moins heureuse dans ses combinaisons que ne le sont les jeunes années. Moi, je n’ai pas vu les beaux jours de cette jolie figure pleine d’irrésistibles séductions ; ce n’est que vers 1840, lorsque quelques ouvrages que j’avais fait représenter avec bonheur sur le théâtre firent connaître mon nom à madame Récamier, qu’elle demanda à une amie