Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/231

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vère pouvait réprouver, rendaient plus vives et plus saillantes les belles choses qu’elles exprimaient. D’Arlincourt imita en les exagérant ces excentricités, et dans son premier ouvrage intitulé le Solitaire, il y avait ceci : « Bleu était le ruban qui d’Élodie ceignait la taille. »

Voilà où en arrivait l’imitation. Il continua ainsi, dans ses actions comme dans ses œuvres, à imiter Chateaubriand, et disait lui-même :

— Paris ne s’occupe que des deux vicomtes… les deux grands écrivains du dix-neuvième siècle.

Et ce qui est étonnant, c’est qu’au milieu de tout cela d’Arlincourt était un homme d’esprit et même vraiment de beaucoup d’esprit ; il causait bien, sa conversation était amusante, spirituelle, de bon goût, et toujours aimable de bienveillance pour ceux qui étaient là : de plus, il y a du talent réel dans quelques-uns de ses ouvrages. Une personne qui lirait sans prévention trouverait certainement dans l’Herbagère et dans d’autres de ses romans assez d’imagination, d’art, d’intérêt et de style, pour penser que l’auteur ne doit pas être mis au rang des écrivains qui ne comptent pas ; et cependant il y a aussi trop de choses exa-