Page:Andersen - Contes danois, trad. Grégoire et Moland, 1873.djvu/153

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On arriva tout près de l’endroit où habitait le compagnon du batelier. Les deux hommes devaient se rendre à l’habitation. Ils attachèrent solidement la barque au rivage, recommandèrent bien aux enfants de se tenir tranquilles et s’en allèrent.

Pendant quelques minutes, Ib et Christine ne bougèrent pas. Puis ils allèrent prendre le panier pour voir ce qu’il y avait dedans. Ils soulevèrent le couvercle du panier, où il leur fallut, pour ne pas se sentir malheureux, tirer dehors le petit cochon de lait, le tâter, le retourner. Tous deux voulaient le tripoter, et ils firent tant qu’il tomba à l’eau et fut entraîné par le courant. C’était un événement épouvantable.

Ib, dans son effroi, ne fit qu’un bond à terre et se mit à se sauver. Christine sauta après lui en lui criant de l’emmener, et voilà les deux petits effarés qui fuient vers la forêt et disparaissent.