Page:Andersen - Contes danois, trad. Grégoire et Moland, 1873.djvu/173

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bien propres, soigneusement reprisés. Il portait de bons gros sabots.

« Tu es un brave garçon, dit le bourgmestre ; ta politesse me plaît. Ta mère est sans doute à lessiver au bord de la rivière. Tu lui portes certainement ce qui sort là de ta poche. C’est bien mal, ce que fait ta mère. Combien en as-tu là ?

— Une demi-mesure, » répondit le petit plein d’effroi et d’une voix presque étranglée.

— Et ce matin, elle en a pris juste autant, continua le digne homme.

— Mais non, c’était hier, » répliqua l’enfant.

— Deux demis font un entier. Vraiment, elle se conduit mal. C’est triste, et elle devrait avoir honte. Et toi, tâche de