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ÉLISE.


elle se trouvait encore une fois au milieu du chaume dans les champs. « Adieu ! adieu ! » répéta-t-elle en jetant ses bras autour d’une fleur qui se trouvait à côté d’elle. « Saluez de ma part la gracieuse hirondelle, quand vous la verrez, ajouta-t-elle… »


« Cuic ! cuic ! » répétèrent au même instant les échos d’alentour ; et, en levant les yeux, Élise aperçut sa chère petite hirondelle qui voltigeait par là. Dès que l’hirondelle reconnut Élise, elle aussi elle devint toute joyeuse, et se précipita aussitôt vers sa jolie petite nourrice qui lui raconta combien il lui répugnait d’épouser l’affreuse taupe, parce qu’il lui faudrait s’enfoncer et vivre sous terre, là où jamais le soleil ni la lune ne l’éclaireraient de leurs doux rayons ; et tout en parlant de la sorte, elle fondit en larmes.

« Voyons ! » lui dit l’hirondelle, « le froid hiver revient de nouveau, et je me dirige en ce moment vers les contrées plus heureuses où il est inconnu. Voulez-vous partir avec moi ? je vous porterai volontiers sur mon dos. Il vous suffira de bien vous attacher à moi avec votre cein-