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ÉLISE.

vers l’oiseau qu’elle trouva tout à fait revenu à la vie, mais si faible encore qu’il pouvait seulement entr’ouvrir les yeux, et alors seulement pour regarder Élise.

« Je vous remercie mille fois, aimable petite enfant, lui dit l’hirondelle malade : je suis maintenant si complètement réchauffée que je ne tarderai pas à recouvrer mes forces et à me trouver en état d’aller regagner les chauds rayons du soleil. »

«Oh ! il fait bien trop froid dehors, » répondit Élise ; « il neige et gèle si dur ! consentez seulement à rester maintenant tranquille dans votre lit si chaud, et je vous promets de bien prendre soin de vous ! »

Elle apporta alors à l’oiseau sur une feuille de quoi boire, et celui-ci lui raconta comment il s’était blessé à l’aile contre un buisson d’épines, comment cet accident l’avait empêché de s’envoler avec tous ses camarades vers les pays chauds, et comment il était retombé épuisé sur le sol où il avait perdu toute conscience de lui-même.

La petite hirondelle passa là tout l’hiver.