BOURRACHE À LA CANTINE
— À la tienne, Seboule.
— À la tienne, Bourrache.
— Pour lors, ousque t’en es ?
— Oh ! Les participes, les participes ! Pourquoi qu’on en met comme çà dans les langues ?
— C’est utile, Seboule ! Pour traduire des choses qu’on n’ peut pas dire avec les temps simples (is, as, os, us). Et puis, d’abord, les participes, v’là c’ que c’est : tu connais-z-à présent les temps simples, pas ? Comment que tu dirais « demain il aimera » ?
— « Morgaŭ li amos ».
— Bien ! Et puis : « demain, il aura aimé » ?
— …
— Tu vois par là que j’ t’ai fait une réflexion juste tout-à-l’heure. Pour lors, quand je dis « l’eau bouillante », çà veut dire « l’eau qui bout », faisant l’action de bouillir. On ne pourrait pas dire « la akvo bola », mais « la akvo bolanta », quasiment tout comme en français !…
— Je commence à saisir.
— N’ saisis rien avant la fin de ma… çà