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suffit ! Pour lors, si le mot partecipe te fait mal, tu n’as qu’à employer çà comme un suffixe : int’ ayant fait l’action de…

ant’, faisant l’action de…
ont’, devant faire l’action de…

Et puis, j’ m’en vas t’ dire une bonne chose comme exemple : trinki, çà veut dir boire, pas ? Pour lors, regarde-moi, je mets le verre à mes lèvres. Et ben ! pendant que je bois, je pourrais dire : Mi estas trinkanta, je suis buvant, faisant l’action de boire. Maintenant qu’ j’ai bu, Mi estas trinkinta, ayant fait l’action (int’) de boire. Et puis, vu que je vais reboire si qu’ t’en payes un autre : Mi estas trinkonta, devant faire l’action (ont’) de boire… Çà t’ vient-y ?

— Censément…

— V’là là même chose : tu paies maintenant : Ci estas paganta ; t’as fini ? donc : « Ci estas paginta ».

— Mais j’ pourrais-t-y pas dire : mi trinkas, mi trinkis, trinkos ?

— Mais je te re-redis qui si ! Seulement, pour préciser, on emploie souvent les participes : J’étais en train de manger quand il est venu, çà se dira : (naturellement, « en train de » est un idiotisme qu’on ne cherche pas à traduire mot à mot) çà se dira donc : Mi estas manĝanta (j’étais mangeant (kiam li venis)).