Page:Andreïev - Les Sept Pendus (Trad. Serge Persky), 1911.djvu/134

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XI

ON LE MÈNE AU SUPPLICE


Avant de monter dans les voitures, les condamnés furent réunis tous les cinq dans une grande pièce froide au plafond voûté, pareille à un bureau abandonné, ou à une salle de réception inutilisée. On leur permit de se parler.

Seule, Tania Kovaltchouk profita immédiatement de l’autorisation. Les autres serraient en silence des mains froides comme la glace ou chaudes comme le feu ; muets, s’efforçant de ne pas se regarder, ils se rassemblèrent en un groupe confus et distrait. Réunis, ils semblaient avoir honte