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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/304

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qui est capable d’y trop arrêter le sang, ou de l’y appeller en trop grande quantité ; comme de se laver les mains avec de l’eau trop chaude ; de les tenir trop long-tems panchées ; de porter des camisoles, des corsets, ou des corps, dont les échancrures ne soient pas assez ouvertes sous les aisselles. Car des échancrures trop peu ouvertes serrent le dessous des bras, & font gonfler les veines des mains en y retenant le sang. Il faut se garder de joüer à des jeux qui exercent trop rudement les bras & les mains, tels, par exemple, que le jeu de quilles, si commun chez les Religieuses parmi les Pensionnaires ; il faut éviter de serrer trop étroitement ses manchettes ou ses engageantes, comme on fait quelquefois pour les empêcher de glisser, ce qui produit le même effet que la ligature de la saignée ; il faut éviter de boucler soi-même ses souliers ; car en les bouclant soi-même, on panche avec effort les mains, & ce panchement forcé fait gonfler considerablement les vaisseaux des mains.

On doit observer outre cela, de faire souvent des mouvemens contraires à ceux qui rappellent ou qui retien-