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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/306

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part des jeunes personnes, & sur-tout des enfans. Ils disparoissent ordinairement d’eux-mêmes, dans la suite de l’âge, c’est pourquoi on peut les négliger ; mais s’il sont en si grande quantité que la main en soit défigurée, & qu’il ne convienne d’attendre que l’âge les efface, il y a des moyens de les dissiper. Pour connoître ces moyens, il faut d’abord faire attention à ce qui produit les poireaux, ils ne viennent dans l’enfance & dans la jeunesse, préférablement à tous les autres âges, qu’à cause qu’en cet âge tendre, le sang est rempli de sucs visqueux & gluans, qui, étant portés à la peau des mains qui est plus épaisse qu’ailleurs, n’y peuvent aisément continuer leur route pour circuler, & faisant violence aux petits tuyaux qui les renferment, les obligent de s’élever en forme de têtes de cloux ou de poireaux, & de faire des excroissances charnues qui ont leurs racines dans la substance des fibres de la peau.

Ce principe établi, on peut juger de la méthode qu’il faut tenir soit pour empêcher la naissance des poireaux, soit pour les détruire quand ils sont venus.