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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/332

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se d’un os, ce qui n’auroit rien d’extraordinaire. Forestus & Spigelius parlent d’un enfant né avec un bras, où il ne paroissoit point qu’il y eût d’os, quelque recherche que l’on fît, & où quelques mois après, on sentit qu’il y en avoit un bien formé comme s’il étoit venu de lui-même ; non que cet os se fût engendré après la naissance, mais c’est qu’étant très-mol d’abord il avoit acquis de la consistance par le temps[1]. Ainsi, quand dans un enfant, un doigt qui ne sembleroit d’abord que de chair, paroîtroit ensuite muni d’un os bien dur, il n’y auroit rien en cela de surprenant, mais il ne seroit plus temps d’y faire la ligature.

  1. Apud Forestum legi aliquandò infantem natum brachio uno ex osse, altero vero osse prædito atque hunc admotis plagulis & fusciis constrictis, ut in fracturis fieri solet, sanitari restitutum, admirantibus cunctis Medicis Chirurgis, qui hanc curationem audierunt, vel viderunt, quòd os generaretur ubi nunquàm erat conspectum. Nesciebant autem isti in cunctis nuper natis puerulis, quædam plus ossis in membris, ac perfectiùs, quaædam verò minus habere, cunctisque ferè apophyses, & articulos deesse, qui deinceps ætate succrescere, ac indurari consueverunt. Adriani Spigellii Bruxellensis de formato fætu. cap. 6.