Aller au contenu

Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avoir d’hommes. Il imprima dans un certain nombre de ces germes, dont devoient naître les hommes avant le Déluge, assez de force pour faire vivre ces hommes, huit ou neuf cens ans ; c’est-à-dire, reprend-il, qu’il disposa leurs fibres, & les anima de telle sorte, qu’elles pussent subsister & conserver leur ressort pendant ce long-tems, tandis qu’il disposa les fibres du plus grand nombre de ces germes, (qui étoient les fibres de ceux d’où devoient sortir les hommes aprés le Déluge) de maniere qu’ils ne conservassent leur force de ressort que pendant 80. ans. » Cela supposé comme constant, puisque ce sont les propres termes de nôtre Auteur, à la page 49. de la première édition, & à la 86. de la seconde, tome I. le Créateur avoit donc donné aux hommes qui vivoient avant le Déluge, des fibres, sans comparaison plus fortes qu’à ceux qui devoient vivre aprés ; d’où il s’ensuit que ces premiers hommes ont dû digerer plus parfaitement que nous. On repliquera peut-être que c’est trop conclurre du principe de l’Anonyme, & que si les hommes d’aujourd’hui ne vivent gueres plus de 80. ans, ils ont de quoi faire leurs digestions & leurs fonctions aussi parfaitement pendant quelques années, que les premiers