Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/110

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côte, terminée en pointe, & des fleurs veluës & crétées, tantôt blanches, marquetées de noir, & tantôt purpurines noirâtres ; à ces fleurs succedent de longues & grosses gousses, qui contiennent quatre à cinq grosses féves. Il y a deux espèces de féves ; la premiere, qui se cultive dans les jardins, est longue & plate, ordinairement blanche, & quelque-fois d’un rouge de pourpre. La plante où elle vient, a les tiges, les feuilles, les fleurs, & les gousses plus grandes.

La seconde espece n’est pas si longue, & au lieu d’être plate comme la première, elle est ronde dans sa longueur ; la couleur, outre cela, en est ou blanchâtre, ou jaunâtre, ou noire. Cette espèce vient sur une plante, dont les tiges, les feüilles, les fleurs, sont plus petites, & dans des gousses plus courtes & plus arondies : elle se cultive dans les champs, & c’est la moindre.

Les féves de la première espece, quoi-que meilleures, ne laissent pas d’avoir de grands défauts ; & l’on peut dire en général, que toutes les féves sont flatueuses, & d’une trés-difficile digestion : qualité qui leur vient de ce qu’elles renferment beaucoup de parties terrestres ; aussi font-elles beaucoup de mal à ceux qui sont sujets ou