Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/120

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n’empêche pas qu’elle ne soit telle que nous avons dit. Nous conseillons sur tout à ceux qui ont de la disposition à la gravelle, d’éviter cet aliment, & tous les legumes en general. De sçavans Medecins ont déja donné le même avis[1] & l’observation ne justifie que trop leur sentiment. Les féves contiennent une substance séche & terrestre, qui ne peut fournir qu’une nourriture trés-grossiere ; & Horstius les défend pour cette raison aux personnes qui ne sont pas extrêmement robustes, & à celles qui sont sujettes aux maux de tête. Fabæ crassius ob terrestrem ac siccam naturam suam, alimentum præbent, non nisi robustioribus exhibendæ, quas meritò declinant illi qui passionibus capitis sunt obnoxii[2].


    leur ancienne noblesse, & du cas qu’on en a fait dans l’Antiquité la plus éloignée. Faba quasi faga, à vescendo, φαγεῖν enim comedere significat.

  1. Ex fabis siccis & cortice, seu siliqua liberis, varia quoque parantur juscula, nec non polentæ grati saporis. His autem sobriè utendum est, quod frequentiore usu crassiorem generent sanguinem quàm par est, pariantque crassos ac terrestres humores undè morbi causæ suscitantur materiales calculi, & id genus aliorum. Joseph. Quercet. Polyhistor. sect. 3. cap. 2. Untzer de Nephritid. l. 1. c. 3.
  2. Horst. de escul. & potul.