Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’Auteur du Traité des Dispenses, voulant recommander les lentilles, observe que l’usage en étoit anciennement trés-commun chez les Egyptiens ; la remarque est vraie ; nous ajouterons même que ces peuples accoûtumoient de trés-bonne heure leurs enfans à cette nourriture ; mais nous remarquerons en même tems que c’est à un tel usage que de sçavans Medecins attribuënt la lepre, à laquelle les Egyptiens étoient sujets. Ægyptiis frequentissimus lenticulæ usus, adeò ut peros à teneris annis lenticulâ statim nutriant, ut Auctor est Athenæus, Lib. IV. undè non est mirum si maximè elephantiasi incolæ corripiantur, quòd edulio hoc melancholicum humorem cumulante assiduo nutriantur[1]. Pline dit que si on en croit quelques Auteurs, l’usage des lentilles procure à l’homme cette égalité d’ame qui fait le Philosophe[2] : ce témoignage n’a

    conditum, alvum solvere concedamus, ipsa tamen lens integra bis cocta & percocta, quemadmodum facit brassica, alvum moratur & sistit. Petrus GOntier, de Legum. in specie.

    Caro lentium crassi est succi ac terrei, &c. Nonn. de re Cibar. 1. cap 6.

    Lens cocta stomacho & intestinis male convenit, alvum sistit… oculorum aciem obtundit, somnia turbulenta excitat. Mundius, de frugibus coctivis. cap. 1.

  1. Ludov. Nonn. de re Cibar. lib. 1. cap. 6.
  2. Invenio apud Autores æquanimitatem fieri vescentibus eâ. Plin. l. 18. cap. 12.