Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/146

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grossiere, qu’on appelle Gruau, des boüillons, des crémes, & des breuvages fort usitez aussi en Carême ; on les prépare comme les orges mondez, & ces préparations pourroient tout de même suppléer dans bien des rencontres, aux boüillons & aux gelées de viande, d’autant plus que l’avoine nourrit encore plus que l’orge, à cause que les parties sulfureuses qu’elle contient sont plus débarassées.


DU RIS.



C’est une espece de Froment, qui approche de la figure du froment ordinaire, si ce n’est qu’il est plus petit ; il vient sur un tuïau de la hauteur de trois ou quatre pieds, plus gros & plus plein de nœuds que celui de nôtre froment, & dont les feüilles ressemblent à celles du porreau : ce tuïau jette son épi en forme de rameaux ou bouquets, où l’on trouve le ris enfermé dans une capsule jaunâtre, rude, cannelée par petites côtes, & terminée par un filet. Le bon ris nous vient de Piémont, d’Espagne, & de plusieurs autres endroits. C’est un des alimens dont en fait le plus d’usage en Carême : on le mange en grains, cuit dans de l’eau & du lait : on fait aussi une espece de boüillie avec du ris