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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/211

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coup, de se trouver considerablement incommodé, par le sel acide fixe qu’elle contient, lequel venant à picoter rudement l’estomac, causeroit du désordre dans la digestion ; mais étant sagement mêlée, avec les alimens, elle ne peut faire que du bien, sur tout dans une saison comme celle du Carême, où les humeurs commencent à fermenter plus que de coûtume, & ont besoin par consequent de quelque correctif, qui en calme la trop grande effervescence. Or c’est une des proprietez de l’oseille, de moderer le boüillonnement du sang. Cette herbe, au reste, a de grandes vertus en Medecine. C’est un des meilleurs remedes que l’on ait contre le mauvais air, & contre les fiévres pestilentielles. Aussi tous les Medecins s’accordent à la conseiller dans ces occasions[1]. Quelques-uns en ordonnent la feüille toute fraîche[2] ; d’autres la feüille

  1. Valles. Tractat. de Epidem. cap. 9.
    Marsil. Ficin. in Epid. cap. 6.
    Ulstadius, Tractat. de Epidem.
    Joann. Renod. lib. 1. Dispens. sect. 5. c. 11.
    Eustach. Rud. l. 3. Pract. cap. 30.
    Schvvenchfeld. lib. 1. Stirp. Siles.
    Balthas. Pisanel. lib. de Esculent. & Potulent. facult.
    Quercet. Diætet. Polyhistor. sect. 3. c. 3.

  2. Les feüilles d’oseille, toutes vertes, sont un souverain remede contre la malignité de l’air. Kegler. in Regim. de Peste.

    L’oseille a une vertu admirable contre les maladies pestilentielles, si