pulverisée[1] ; d’autres le suc[2] ; d’autres l’eau distilée : en un mot, l’oseille est un excellent médicament : mais il ne faut pas confondre le médicament avec l’aliment. Nous remarquerons ici en passant que l’oseille désagace les dents ; ce qui vient de ce que son sel acide est tartareux, & reçoit dans ses pores celui qui étoit entré dans les dents ; en sorte que ce dernier fait alors un tout trop gros pour y pouvoir rentrer. Mais il arrive aussi quelque-fois qu’elle les agace ; c’est lorsque son acide se trouve d’une figure disproportionnée avec les pores des dents. On fait un grand éloge de l’oseille dans le Traité des Dispenses ;
- ↑ Les feüilles d’oseille, pulverisées & prises au poids d’une dragme, matin & soir, avec un peu de sucre, sont un excellent secours contre la peste. En Esté on peut prendre cette poudre dans de l’eau ; mais en Hyver il la faut prendre dans du vin. Kentmannus, in Regim. Pest.
Une personne digne de foi, m’a assuré s’être préservée de la peste, & en avoir préservée toute sa maison, par l’usage de ce même remede. Anton. Gueiner. lib. de Peste.
- ↑ Je sçai certainement que si un malade attaqué de fiévre maligne, boit tous les matins trois onces de suc d’oseille, mêlées avec une once d’eau-rose, il trouvera dans ce remede un secours singulier pour sa guérison. Montagnan, Consil. Med.
aprés l’avoir fait tremper dans le vinaigre, on en prend quelques feüilles à jeûn. Mizaldus in Horto Med.
Joubert. Tract. de Pest. cap. 19.
Franciscus Valeriol. c. 2. Adpend. locor. comm.
Johan. Picherus. Hermet. rediv. sect. 3. c. 10.