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tant elles sont sucrées d’elles-mêmes. Elles lâchent moins le ventre que ne font les pruneaux ; mais elles l’humectent & le rafraîchissent davantage. Elles sont de plus fort nourrissantes, & on les donne avec succés aux Ectiques[1].

L’Auteur du Traité des Dispenses trouve dans la plûpart des alimens dont nous venons de parler, une qualité dangereuse, qu’on ne s’aviseroit guéres d’y soupçonner, c’est d’être contraires à la continence. Cet Article merite d’être examiné ; nous nous y arrêterons un moment, avant que de venir à l’Article des Poissons.



S’il est vrai que les racines, & la plûpart des autres alimens dont on vient de parler, soient contraires à l’abstinence ?



On ne s’attendroit pas que l’Auteur du Traité des Dispenses, aprés avoir fait tous ses efforts pour recommander l’usage des Racines, des Herbages, des Fruits, osât représenter ensuite ces mêmes alimens comme dangereux à la vertu : c’est pourtant ce

  1. Il faut alors couper les Brignoles en morceaux et les faire bien cuire dans de l’eau. Simon Pauli. Quadrip. Botan. Class. 3.