le plus commode ; on s’est dispensé de la preuve. Quoi-qu’il en soit, nous remarquerons que ce qu’on prend ici dans le poisson pour une gelée, semblable à celle qui entretient la vie de nôtre corps, est plutôt une colle & une viscosité, qu’une veritable gelée. Quant à ce qu’on ajoûte, que le poisson est ami de tous les visceres : on n’a qu’à examiner comment s’en trouvent ceux qui ont des obstructions de foie ou de rate, & on verra si le poisson convient à tous les visceres. Nous en appellons aux Medecins, qui ont quelque expérience dans la pratique. Enfin, on dit que le poisson est analogue aux esprits mêmes ; mais qui ne sçait que cette nourriture est beaucoup plus aqueuse que spiritueuse ?
SECONDE RAISON
en faveur du Poisson.
Les Anciens en faisoient leur divertissement.
n sçait, dit nôtre Auteur, que les Anciens avoient soin d’élever des poissons pour en faire les délices de leurs tables ; mais une raison qu’il croit beaucoup meilleure que celle-là, pour faire sentir le tort qu’il prétend