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longue vie des animaux qu’il faut juger de l’excellence de leur chair, pour la nourriture de l’homme.



QUATRIÉME RAISON.
Le Poisson se tourne plus aisément en nourriture.



On a grand soin de répeter dans le Traité des Dispenses que le poisson se broïe plus facilement que la viande, & qu’ainsi il se digere mieux, & se change plus aisément en nourriture. Cependant on avance à la page 529. du même Livre[1], que le poisson a plus besoin d’aide pour se digerer, & qu’afin d’empêcher qu’il ne donne des indigestions, ou pour guérir celles qu’il cause, il faut aussi-tôt aprés qu’on l’a mangé, recourir au thé ou au chocolat ; ce qu’il n’est pas necessaire de faire aprés la viande. On cite là-dessus les Missionnaires de la Cochinchine, qui ont trouvé, dit-on, que le thé leur étoit, sur tout, utile en mangeant du poisson. « On a fait, continuë l’Auteur, la même observation en Europe, & les Italiens l’assurent du chocolat, suivant la maxime qu’ils tiennent des Espagnols, que le chocolat change le poisson en chair :

  1. Pag. 529. de la 1e. édit. & p. 396. de la 2e. tom. 2.