Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/412

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tout, de l’os de Séche ? Il exclurra, sans doute, la Séche du nombre des poissons. Mais, en même tems, que deviendront les Ecrevisses, les Huîtres, les Moules, qui ne sont que chair & cartilages, si le propre des poissons est d’avoir des arêtes ?

L’Anonyme donne un tour adroit à son Argument, dans la seconde édition ; mais un tour cependant, qui rend l’Argument encore plus mauvais. « Voici, dit-il[1], quelque chose de plus précis contre la Macreuse : il est de deux sortes de parties, qui ne se trouvent absolument que dans le poisson, & dont la Macreuse, non plus que le Loutre & le Castor, n’ont aucun vestige : ce sont les arêtes & les oüies ; or aucun autre animal que le poisson n’a d’arêtes. »

Ce raisonnement est un pur sophisme. L’Auteur conclut que la Macreuse n’est pas poisson ; parce qu’on ne lui trouve pas certaines parties, qui ne se trouvent que dans le poisson ; mais il ne suffit pas que ces parties ne se trouvent que dans le poisson, il faut, outre cela, pour rendre le raisonnement juste, qu’elles se trouvent dans tous les poissons généralement : or, qui

    forme ex capite Lucii commendatur quibusdam ad apilepsium, assumptum. Ossa Sturionis commendantur in arthritide vagâ. Os sepiæ exsiccat, abstergit, pulveristum, vel incineratum. Schrod. Pharm.

  1. Page 294 de la 2e édit. t. 1.