Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/473

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ment traité de la Macreuse, ne dit qu’en passant que quelques-uns de son tems croïoient que c’étoit un poisson ; & un autre Auteur, sage & célébre (Pierre Gontier) qui entre plus avant dans cette question, dit positivement que de son tems les Macreuses étaient nouvellement connuës à Paris. »

Quant à Maïer, que ce soit en passant ou non, qu’il ait fait la remarque, il l’a faite, & c’est assez : ce qu’il y auroit en ceci de plus favorable en apparence, à l’opinion de l’Anonyme, seroit le terme de quelques-uns, dont se sert Maïer, ce mot aïant peu d’étenduë. Mais il faut remarquer 1o. que parmi ceux mêmes qui soutiennent que la Macreuse est de la nature du poisson, il n’y en a non plus que quelques-uns qui prétendent que ce soit un veritable poisson. 2o. Que Maïer étant Anglais, on ne devroit pas s’étonner qu’il se fût servi du terme de quelques-uns, quand même il auroit voulu faire entendre que c’étoit l’usage chez les Catholiques de manger des Macreuses en Carême. Mundius, qui a écrit aprés lui, & qui étoit Anglois de Nation & de Religion, s’en est servi en ce même sens. Avis est maritima ab Anglis nominata Puffin, à Gallis Macreuse, in insulis quibusdam maris Hibernici, inenarrabilis earum copia est, carnes