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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/474

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pisces sapiunt, imò quibusdam pisci sunt, nam ejus earum muriâ servatarum, in solemni jejunio à Romana Ecclesiâ perinde atque piscium dicitur concessus. Voilà qui est décisif.

Pour ce qui est de Pierre Gontier, qui a écrit en 1668. il s’est trompé manifestement de dire que de son tems la Macreuse n’étoit connuë à Paris que depuis peu. On sçait, au contraire, par le témoignage de Bellon, comme nous venons de le voir, que vers le milieu du seiziéme siécle, il s’en vendoit publiquement à Paris ; ce qui n’étoit pas même nouveau alors : de plus, quand il seroit aussi vrai, qu’il est faux, que les Macreuses n’auroient été connuës à Paris que depuis cinquante ans au plus ; il ne s’ensuivroit nullement que l’usage d’en manger en Carême n’eût pas plus de cinquante ans, puisqu’il faudroit supposer pour cela, qu’elles n’étaient point connues, non plus en d’autres païs, avant ce même tems, ou que si elles y étoient connues, l’usage d’en manger en Carême, ne s’y étoit pas encore introduit. Deux suppositions, également gratuites, ou plûtôt également contraires à la verité.