Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/478

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jamais que dans la tête de ce François, & elle ne se trouve nulle part. » Nous emprunterons ces mêmes paroles, pour nous expliquer sur la prétenduë Décision de la Faculté de Medecine de Paris.

On se pare de l’autorité des Medecins de Paris ; on se flatte qu’ils ont exclu les Pilets du rang des alimens maigres. Mais voici de quoi confondre cette prétention. On ne sçauroit prouver que les Medecins de Paris aïent rien prononcé là dessus. Il est vrai qu’un Auteur, dans un Livre intitulé : Traité des Dispenses du Carême, avance que cette Faculté a décidé que les Pilets ne pouvaient passer pour poissons ; mais cette prétenduë Décision de la Faculté de Medecine ne fut jamais que dans la tête de cet Auteur, & elle ne se trouve nulle part. En effet, la Faculté de Medecine de Paris a soin de mettre religieusement dans ses Registres, tout ce qui se passe chez elle, & tout ce qu’elle décide : or on n’y trouvera aucune Décision sur les Pilets. L’Auteur ajoûte que la Faculté fut assemblée sur ce sujet par une convocation speciale, speciali articulo. Mais la convocation n’est pas plus réelle que la Décision ; & si cet Auteur est de la Faculté de Paris, comme il le veut insinuer dans son Livre, un peu d’incli-