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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/479

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nation pour la verité, auroit dû l’empêcher de rien avancer qui eût pû se trouver contraire à ce que nous allons rapporter, puisque ce sont des faits dont il auroit dû être informé comme nous.

Tous les Samedis cinq Medecins de la Faculté de Paris, se rendent chacun selon leur tour aux Ecoles de Medecine, pour y donner gratuitement leurs avis aux pauvres malades, qui y viennent exposer leurs maux. Cette Assemblée, qui n’est jamais fort nombreuse, quoi-qu’il soit libre aux autres Docteurs de s’y trouver, s’appelle l’Assemblée des Samedis. Dans une Assemblée de cette sorte, qui fut celle du Samedi 24. Novembre 1708. M. pr.. Medecin d’une célébre Communauté, qui fait profession d’un maigre perpetuel, prit occasion de demander aux Docteurs qui étoient alors de visite, s’ils croïoient que les Pilets, les Blairies, fussent de veritables poissons, leur ajoûtant que la question lui avoit été faite par quelques Religieux de cette Communauté. Il n’y avoit dans l’Assemblée que douze à treize Docteurs, de cent & tant qui composent la Faculté. De ces treize, il y en eut six à qui cette demande fit naître la curiosité d’examiner par eux-mêmes la nature de ces oiseaux. Pour cela, ils firent partie entr’eux de