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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/515

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se fait aucun scrupule de manger comme poissons. Fait à Abbeville le 16. Juin 1708. Le Sergeant.


Fin de la Dissertation.


REGLE POUR DISCERNER
les animaux qui sont Chair.



Aprés toutes ces discussions, il est important de marquer ici quelque regle fixe, par le moïen de laquelle on puisse juger des animaux qui sont veritablement Chair, & de ceux qui ne le sont pas. L’Auteur du Traité des Dispenses, ainsi que nous l’avons vû, fonde ce discernement sur le plus ou le moins de volatil que renferment les animaux ; en sorte que ceux qui ont beaucoup de ce volatil, sont de la chair, selon lui, & que ceux qui en ont peu, n’en sont point. Mais outre qu’il y a des alimens maigres qui ont beaucoup plus de volatil que la chair même de Bœuf, de Mouton, & de quelque autre animal que ce soit, comme nous l’avons observé plus haut, où en seroit-on, s’il falloit s’en tenir au sentiment de cet Auteur ? Il ne faudroit donc plus rien servir sur les tables, qui n’eût passé par l’alembic, & si les alembics, matras, ou cucurbites,