lorsqu’ils changeoient de nourriture, ils ne se sentoient plus si vigoureux. En effet, comme le remarque Hippocrate, il n’y a point d’aliment plus propre que celui-là pour fortifier ceux qui font un grand exercice de corps[1].
TROISIÉME RAISON.
L’exemple des animaux les plus forts.
n demande par maniere d’objection, dans le Traité des Dispenses, comment on peut se soûtenir avec des grains qui ne fournissent qu’une farine séche & aride ; avec des fruits qui ne sont qu’une eau ramassée ; avec des legumes, qui ne sont qu’un fumier ; & on répond que cette farine fait le plus fort des alimens, qui est le pain, & on a raison ; que cette eau ramassée est neanmoins ce qui fait grossir les arbres ; on a raison encore : que ce fumier ne devient tel, que parce qu’on apprête mal les legumes, ou qu’on en mange avec excés ; peut-être cela est-il encore vrai. Mais non content de ces raisons, on demande,
- ↑ Hippoc. de Affection. τὰ δὲ ὓεια ἐς εὐεξίην μὴν ἰσχὺν πονέουσι καὶ γυμναζομένοισιν ἀγαθὰ.