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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/94

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l’homme, dit Aristote, n’est pas un seul organe, ç’en est plusieurs[1] : on y trouve des griffes, des cornes, & tous les instrumens necessaires. Nous pourrions peut-être ajoûter à l’égard des dents, que celles de l’homme, sont construites d’une maniere à faire juger que la nature a voulu qu’il pût manger de tout, puisqu’il en a de plattes, de coupantes, de pointuës ; mais cette remarque est inutile, aprés ce que nous venons d’observer.



HUITIÉME RAISON.

La raison suivante est d’un celebre Professeur en Medecine, qui s’en est servi comme d’un argument invincible pour prouver que les alimens tirez des plantes, conviennent mieux à l’homme[2].



« La nature a mis dans tous les alimens une certaine portion de sel. Ce sel est acide dans les uns, acre dans les autres, temperé dans d’autres. Or un aliment n’est propre à

  1. De Partib. Anim. lib. 4. c. 10.
  2. Quæst. Medic. in Medicol. Scholis Acad. Camomensis. an quadragesimæ jejunium salubre ? 1711.