Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/166

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soûtient, avec l’Oracle de la Medecine[1], qu’il est dangereux de s’accoûtumer à un régime de vivre trop éxact, & à manger trop peu. Or c’est sans doute manger trop peu, que d’en demeurer au dessous du nécessaire. Nôtre Auteur ajoûte, qu’il faut s’accorder moins que ce que l’appétit demanderoit ; mais cet avis est inutile, aprés le premier. Il quitte enfin cette matiere, pour reprendre celle du jeûne. Nous allons faire diverses Remarques sur ce qu’il nous dit là-dessus.


Remarques diverses.


L’Histoire du jeûne est exposée en abregé dans le Traité des Dispenses ; l’Anonyme copie mot à mot ce qu’ont écrit là-dessus M. Baillet & le Pere Thomassin, aprés quoi il dit que l’abregé qu’il vient de donner des Regles de l’Eglise sur le jeûne, obligera désormais les Medecins & les Directeurs à être plus exacts sur le fait des Dispenses ; que les opinions vulgaires ne pourront plus séduire à l’avenir ni les uns ni les autres[2] ; que les Directeurs seront plus reservez que par le passé, à donner par eux-mêmes des permissions, ne fût-ce que du jeûne ; eux, reprend-il, « qui jusqu’ici craignoient

  1. Sect. 1. Aphor. 5.
  2. pag. 354. de la 1e. édit. & p. 107. de la 2e. tom. 2.