abus ne seroit pas plus scandaleux que le premier ? Voilà cependant à quoi conduit la doctrine de l’Auteur.
Nous finirons ce premier Article de nôtre troisiéme Partie, par l’examen de deux Questions ; l’une, sur la quantité d’Aliment qu’on peut se permettre à collation ; & l’autre, sur la nature du Tabac par rapport au jeûne.
DE LA QUANTITÉ
d’Aliment qu’on peut s’accorder à la collation.
n accuse dans le Traité des Dispenses,
les Casuistes qui ont écrit
sur le jeûne, d’avoir poussé le relâchement
jusqu’à accorder pour la collation,
les deux tiers de ce qu’un homme
peut manger dans tout un jour.
A Dieu ne plaise que nous cherchions
à justifier toutes les décisions des Casuistes
sur la matiere du jeûne, nous
sçavons que plusieurs d’entr’eux ont
avancé là-dessus des propositions
d’un relâchement excessif ; mais le
procés que l’Anonyme fait ici à quelques
uns, n’est pas de bonne guerre.
« Plusieurs Casuistes, dit-il[1], se sont
avancez jusqu’à accorder dix onces
de solide, laissant la liberté de boire
- ↑ P. 367. de la 1e. édit. &