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Dispenses, ne roulent ainsi que sur des mal-entendus, des ambiguitez, des paralogismes, & sont plus propres à embroüiller les questions, qu’à les éclaircir.


DE LA NATURE DU TABAC,
par rapport au Jeûne.



On demande si le Tabac rompt le jeûne : la question paroît d’abord frivole ; mais l’Auteur du Traité des Dispenses qui la propose comme un cas de conscience des plus importans, nous dit qu’elle mérite d’autant plus d’attention, que c’est moins un doute imaginé, sur lequel on cherche à s’exercer, ou une simple curiosité dont on s’occupe, qu’un cas public, & un scrupule universel, dont on demande la décision. Il ajoûte[1] qu’on apperçoit dans cette inquiétude sur le Tabac, une sorte de notion naturelle, ou une idée de tout le monde, qui décide la question.

Aprés ce début intéressant, il entre en matiere, & décide que le Tabac, lors même qu’on n’en prend qu’à certaines heures de la journée, & seulement par remede, rompt le jeûne, à moins qu’on ne le prenne vers

  1. Pag. 479. de la 2e. édit. tom. 2.